Notre analyse

Le maire chapelain résume parfaitement le caractère anachronique de ce projet qui repose sur des données fiscales, réglementaires et des projections d’évolution des déchets, totalement dépassées. De très nombreux élus qui se sont penchés sérieusement sur ce dossier reconnaissent aujourd’hui, au regard de ces éléments, la nécessité de stopper ce projet. C’est le cas d’Olivier Girardin mais aussi de François Baroin, Marc Bret, Alain Moser ou de la député Valérie Bazin-Malgras.

Notre association mesure la difficultés de la décision que doit prendre le préfet. Mais un tel projet, par son coût, sa durée, ses impacts écologiques et fiscaux, ne peut faire l’économie d’un consensus politique large et ne peut pas reposer sur des seules considérations techniques.

Par ailleurs, comme le rappelle là encore le maire chapelain, les incertitudes autour de ce dossier sont trop nombreuses. C’est vrai de l’enquête publique, c’est aussi vrai d’un certain nombre d’autres éléments (respect de la hiérarchie des modes de gestion des déchets, respect des recommandations faites en 2014 lors de la précédente enquête publique, légalité de la Délégation de Service Publique...). L’ensemble de ces éléments de fragilité ont été décrits par notre association dans sa contribution à l’enquête publique et par l’association nationale "Zéro Waste" avec laquelle nous travaillons étroitement. Ils sont aujourd’hui entre les mains des autorités compétentes. Et nous ne doutons pas que le préfet saura en tenir compte dans sa décision.

En tout état de cause, à l’heure où de multiples voix s’élèvent pour faire de l’enjeu écologique une priorité, il serait pour le moins incongru de voir, ici, se construire le dernier incinérateur d’ordures ménagères.