Monsieur le préfet

Vous avez sans doute pris connaissance de l’avis voté par le CESER concernant le projet d’incinérateur de La Chapelle Saint Luc. Cet avis confirme les nombreux doutes qui se sont fait jour autour de ce projet et principalement sur son dimensionnement. Devant ces éléments, le CESER prend une position sans ambiguïté en demandant expressément un moratoire sur sa construction.

Cette position s’ajoute à celles exprimées par de nombreux citoyens (lors de l’enquête publique), des associations d’envergure nationale (FNE, ZWF), plusieurs conseils municipaux et des élus : François Baroin, Olivier Girardin, Valérie Bazin-Malgras pour ne citer qu’eux. De trop nombreuses interrogations existent autour de cette unité et précisément du calibrage retenu. Il serait donc parfaitement déraisonnable de ne pas tenir compte de ces expressions démocratiques (a fortiori dans le contexte politique actuel) et de « foncer tête baissée » dans un investissement de cette importance que supporteront les aubois pendant 40 ans. Car ce projet, ce sont bien les prochaines générations qui en subiront la charge, sans doute excessive. On ne peut alors ignorer les alertes nombreuses émises ces derniers mois.

La responsabilité est donc dans nos mains, dans les vôtres singulièrement, qui pouvez au nom de l’intérêt général, du principe de précaution, des sérieux doutes exprimés, ici par le CESER, faire suspendre les travaux.

Nous vous demandons donc, au regard de l’urgence créée par le démarrage des travaux, d’accéder à cette demande de moratoire qui nous semble être, dans l’immédiat, dans l’attente du plan régional et peut être d’une relecture de ce dossier, la solution la plus raisonnable qui soit et la plus conforme à l’exigence démocratique qui s’exprime partout en France.

Veuillez agréer, monsieur le préfet, nos sincères salutations.