Dans cet article, rien d’utopique, rien d’un doux rêve d’écolo mais simplement la démonstration par l’exemple, dans 4 villes européennes des effets d’une politique de réduction des déchets volontariste. En voici quelques éléments que nous pouvons comparer à notre agglomération et notre département.

Lubjana, capitale de la Slovénie, recycle 60 % de ses déchets et ne produit plus que 110kg/an/hab d’ordures résiduelles contre 268kg/an/hab en 2004.

Parme, en Italie, recycle 76 % de ses déchets (contre 49 % en 2012) et a réduit ses OMR de 248kg/an/hab à 110kg/an/hab.

Plus proche de nous, Besançon que nous citons régulièrement, recycle 58 % de ses déchets (contre 38 % en 2009) et a désormais un ratio d’OMR de 150kg/an/hab. L’effet a été fait dans cette collectivité pour éviter la reconstruction d’un incinérateur !

A titre de comparaison, Troyes Champagne Métropole produit aujourd’hui 257kg/an/hab et ne recycle que 40 % des ses déchets. A l’échelle du département, selon les données dont nous disposons les capacités de réduction, notamment en terme de bio-déchets, sont considérables.
Il est donc totalement illusoire de croire qu’à moyen terme nous serions incapables d’atteindre ces ratios, a fortiori dans un territoire comme le notre où les caractéristiques sont particulièrement propices à la mise en place de programmes de réduction très efficaces.
De toute évidence, la construction d’un incinérateur ferait naître une contrainte lourde de conséquence. Car il faudra choisir entre le renoncement à cette réduction (choix fiscalement très coûteux), l’importation de déchets issus d’autres départements (hypothèse interdite pour le moment) ou le financement d’un outil surdimensionné et tournant à vide.