Le député aubois G. Besson-Moreau a récemment organisé, près d’Arcis-sur-Aube, une table ronde sur la loi ré-introduisant les néonicotinoïdes dont il est le rapporteur. Notre association était présente dans la salle. Autour d’elle, des représentants du monde agricole, de l’industrie sucrière et des apiculteurs.
L’exercice se voulait être un débat démocratique transparent, faisant dialoguer des mondes qui parfois sont éloignés les uns des autres.
Au milieu de cette assemblée, un apiculteur (Philippe Lecompte) a fait "sensation" en défendant l’utilisation des néonicotinoïdes pourtant qualifiés de "tueurs d’abeilles"...
Les journalistes de LCP ont enquêté et révélé les liens plus que douteux de cette personne avec l’industrie chimique. Et pour dire les choses plus clairement, notre étrange apiculteur s’est révélé être un lobbyiste "pur jus" directement lié aux fabricants des pesticides via le Réseau Biodiversité pour les Abeilles dont il est le président.

Il est regrettable, même inquiétant, d’entendre, à la suite de cela, deux responsables du monde agricole et betteravier (le président de la FDSEA et un responsable de TEREOS, Pascal Foy) tomber les deux pieds dans le panneau de ce lobbyiste et reprendre à leur compte les pseudos-certitudes scientifiques de ce personnage.
Le débat démocratique mérite de la transparence et de l’honnêteté. Il mérite de s’appuyer sur des arguments sérieux et vérifiés. A cet égard, l’intervention de cet "apiculteur" en dit long sur les méthodes de certains lobbys (ceux de l’industrie chimique en particulier) pour influencer les élus et les citoyens.

Le reportage de LCP - à partir de 6.30 min