Notre analyse

De cet article, nous retenons plusieurs éléments.
Nous saluons d’abord l’évolution significative des élus sur ce dossier. L’unanimité de ces dernières années n’était que le masque d’un débat démocratique jusque là absent. La mobilisation de la société civile a permis de lever le voile sur un certain nombre d’éléments autour de ce projet : sur-dimensionnement de l’installation, absence de programme de réduction des déchets, risques sanitaires et environnementaux, coût pour la collectivité... Autant de points que les élus ont su prendre en compte dans les votes qui ont eu lieu.

Nous constatons également l’importance du vote à bulletin secret dans ce type de décision. Là où il a été choisi, il a permis aux élus d’exprimer leurs doutes si ce n’est leur opposition à ce projet. Il faut saluer ici les maires qui ont fait ce choix courageux.

Nous observons surtout que ce projet ne bénéficie plus du soutien des collectivités concernées par l’enquête. Sur les 95 000 habitants de ce périmètres, les communes ayant voté sans réserve en faveur de l’incinérateur ne représentent qu’à peine 9 000 habitants. Toutes les autres ont exprimé soit un vote favorable mais avec réserves (La Rivière de Corps), soit un amendement demandant la suspension du projet (Troyes), soit un vote clairement contre (Sainte-Savine, Barberey et La Chapelle Saint Luc).

Sans préjuger de la décision qui sera rendue dans quelques semaines, nous faisons le constat que ces derniers mois, ces dernières années ont profondément modifié l’environnement juridique et réglementaire autour de la question des déchets. L’élimination pure et simple des déchets ne peut aujourd’hui se faire sans avoir, au préalable, développé les mesures de réduction. C’est sans doute cela qu’on pris en compte les élus en exprimant clairement et très majoritairement le refus de ce projet.

Portfolio

La carte des votes
L’article