Incinérateur : Faux ou vrais arguments ?
Dans son édition du 13 juillet 2016, le quotidien local donne la parole à la présidente du SDEDA en réponse aux tracts actuellement diffusés par notre association. Nous tenons à apporter quelques précisions.

Dans cette réponse, la présidente du SDEDA évoque les textes réglementaires européens qui, il est vrai, interdisent à terme l’enfouissement. C’est une vérité, mais une vérité incomplète.
D’abord parce que l’incinérateur n’est en rien la solution à l’enfouissement. Il faut savoir que l’incinération de nos déchets produit d’autres déchets de combustion bien plus dangereux (environ 1/3 du volume total incinéré), qui devront être enfouis.
Ensuite parce que la réglementation européenne fixe une hiérarchie dans la gestion et le traitement des déchets :
1. Prévention
2. Réduction
3. Réutilisation
4. Recyclage
5. Valorisation énergétique
6. Stockage.
L’incinération ne devrait donc être qu’un choix ultime dans le traitement de nos déchets. Si la priorité était réellement donnée aux 4 premières mesures, à l’image de ce que font déjà des milliers de collectivités en France et en Europe, la quantité de déchets résiduels serait singulièrement réduite et ne nécessiterait plus d’incinérateur.
Ajoutons également que l’incinération n’est en rien un choix écologique. Ici, seront brûlées de milliers de tonnes de ressources et de matières valorisables : papiers, plastiques, aluminium... Cet incinérateur représente donc un véritable gâchis économique et écologique.